Au premier plan, la Tour de l'Horloge.
Sur la droite, le Dôme de la Cathédrale et au fond le volcan Puracé (4.550 m).
La ville de Popayán a été fondée dans la première moitié du XVIe siècle. La première fondation sous le nom de Villa de Ampudia, a été effectuée en 1536 par Juan de Ampudia, un émissaire du Conquistador, Sébastien de Belalcázar, et la deuxième en Janvier 1537 par le conquistador espagnol Sebastian de Belalcázar lui-même, qui en cherchant le légendaire « El Dorado » est arrivé du Pérou avec sa troupe, qui venait de conquérir l’empire Inca sous le commandement de Francisco Pizarro.
La ville a été fondée dans une belle vallée fertile et légèrement ondulée, couverte de denses forêts de chênes, de prés verdoyants et de ruisseaux cristallins; au perpétuel printemps, entourée par la Cordillère des Andes entre les deux grandes branches qui se séparent un peu plus au sud : les Cordillères occidentale et centrale de l’actuelle Colombie. Quelques années plus tard, en 1558, la ville a été élevée par le roi Philip II, fils de l'empereur Charles Quint, au titre de «Ville Très Noble et Très Loyale " et des armoiries lui ont été données en récompense de ses services nombreux et continus pour son soutien à l'autorité royale dans l'ensemble du Nouveau Royaume.
Depuis ses premières années d’existence, Popayán a joué un rôle important dans l'élaboration et le développement d'une nouvelle société. Au fil du temps, s’y sont établies les familles au sein desquelles s’associaient l’arrogance du conquérant, noble ou roturier, et les vertus du conquis, l'amour pour la terre des indigènes soumis et, plus tard, les efforts tenaces des esclaves noirs. Ainsi commença à s’installer un mode de vie plein de contrastes, aristocratique et barbare, expansif et replié, cosmopolite et dramatiquement isolé.
A partir de Popayán, ont été tracées des chemins qui conduisirent les vice-rois vers le sud pour ordonner aux « encomenderos » et aux missionnaires d’évangéliser l’Amazonie.
A Popayán, ont été installés les sièges des gouvernements civils et ecclésiastiques durant la Colonie, et ce fut le point de passage et de rencontre de toutes les routes commerciales qui transportaient depuis le sud, des métaux précieux jusqu’à Cartagène des Indes et, de là, en Espagne, si de telles richesses ne tombaient pas entre les mains des pirates ou des corsaires qui pillaient les ports de la mer des Caraïbes. Par ces routes sont également arrivés les livres du Siècle des Lumières – qui influencèrent toute une génération de paysans qui combattaient pour l'indépendance de leurs terres et de celles de leurs frères d’Amérique, vis à vis du pouvoir espagnol – et plus tard, par ces mêmes routes, est arrivée la technologie il est en train de faire de la Colombie, un pays du vingt-et-unième siècle.
Des les premières années de son existence, la ville comprit la nécessité d'éduquer ses citoyens, et les missionnaires, et également, croyez-le ou non, les femmes, chose presque impensable à cette époque. En 1640, a été mis en place un collège séminaire, et des années plus tard, un couvent pour éduquer les « filles pauvres ». Les filles riches étaient éduquées à la maison par des professeurs particuliers et par leurs parents. En un sens, ces faits définirent le caractère de la ville comme Centre d’Études, consolidé à l'aube de la République, avec la fondation en 1827, de l’Université du Cauca, l'une des plus prestigieuses de Colombie. Aujourd'hui, Popayán, qui s’est confirmée au fil du temps comme une Ville Universitaire, est le siège de 27 universités.
Quatre cent soixante-douce ans après sa fondation, Popayán conserve encore et réaffirme quelques uns des traits façonnés au fil du temps, malgré les assauts de la nature qui ont eu souvent tendance à la détruire (tremblements de terre en 1736 et de 1983). Dans la vieille ville, l'architecture est harmonieuse et son tracé en damiers enserre de riches églises et des petites places qui alternent avec les solides volumes de grandes bâtisses où vivaient les vieilles familles d'autres époques. Le voyageur d'aujourd'hui peut encore trouver des lieux et des sites – tels que ceux que rencontra Alexander Von Humboldt – qui semblent « avoir été inventés par les poètes »..
Popayán – Parc de Caldas – Place principale
Eglise de l'Ermitage. Première chapelle érigée dans la ville à sa fondation
A l'arrière-plan, la chapelle de Belén (photo antérieure à 1960).
Retour au début de la page de Popayán
Aller à la page de la Directrice
Aller à la page des Membres du Chœur
Aller à la page de Bienvenue (Home)
Au cours de la Semaine Sainte, comme c'est le cas depuis 1556 d’après ce qui a été écrit, mais plus probablement depuis sa création, l'activité de la ville s'articule autour des processions commémorant la passion et la mort de Jésus-Christ. Les processions nocturnes des pénitents, représentant des scènes de la Passion selon l'Évangile de Saint Jean – chacune étant transportée triomphalement sur les épaules de huit hommes stoïques qui supportent ce poids durant plus de trois heures comme un sacrifice mais très fiers de pouvoir le faire – sont solennelles, silencieuses, pleines de recueillement et du souvenir de la tragédie de Jérusalem d’il y a presque 2000 ans.
Choeur de Chambre. Festival de Musique Religieuse
Au cours de ces quarante-six dernières années, les activités culturelles traditionnelles au cours de cette semaine de commémoration chrétienne, se sont encore enrichies du Festival International de Musique Religieuse.
Les milliers de pèlerins arrivant à Popayán, à l'occasion de la Semaine Sainte, pour prier, assister et participer à ses processions, parcourir l'ancienne et belle ville, ses églises, ses musées, ses universités, participer au Festival de Musique Religieuse, ont également la possibilité de découvrir les régions environnantes aux beautés naturelles uniques, comme le Parc National de Puracé, avec sa chaîne de volcans, ou les parcs archéologiques de Tierradentro et de San Agustín.
Mosaïque de Popayán. De gauche à droite, de haut en bas :
Le Festival de musique religieuse a vivifié le culte ambiant de la ville. Le Chœur de Chambre de Popayán a été créé dans le cadre de son effort intense pour l'Art et s’est distingué par son répertoire et par sa qualité d'interprétation, tant au niveau national qu’international, dans ce contexte, il a participé au Festival pendant quarante ans et sans interruption.
Retour au début de la page de Popayán
Aller à la page de la Directrice
Aller à la page des Membres du Chœur
Aller à la page de Bienvenue (Home)